Une réunion de pétasses

C’est ici que ça se passe!!!!

je vais surement y faire un tour!!!

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Le prix Joseph Kessel….

sera remis à cette magnifique pas pétasse Florence Aubenas

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De la difficulté à s’imposer

Il m’est difficile dans ma vie aussi bien personnelle que professionnelle de m’imposer surtout quand des vautours ou des âmes perdues semblent vouloir absolument le job que je brigue.

j’ai tellement du mal à m’imposer que je sais rarement ce que je veux, et à la question fatidique « Que veux-tu vraiment? » un gouffre semble s’ouvrir sous mes pieds pour m’engouffrer dans les abysses du « heuuujesaispasjesuispassure…. »

Alors là je suis lost mais en même temps je devrais penser pétasse et y aller franco, ne pas avoir peur et me dire que j’emmerde les vautours ou les âmes perdues parce que je suis une pétasse merde!!!!
je vais invoquer l’esprit de toutes les plus grandes pétasses du monde pour m’aider dans cette dangereuse aventure de l’estime de soi!

Pétassement vôtre

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« Et la voix de Fairouz qui nous faisait oublier la guerre »

« La guerre crée un état de non-droit, elle régularise la mort, normalise la barbarie, entretient la peur et les fantasmagories, ravive les vieux démons, ébranle la morale et l’humanisme »[1]

La vision que nous possédons de la guerre est portée par un déferlement télévisuel. Les images rapportées sont souvent celles de bombes, d’immeubles éventrés, de femmes en pleurs, de corps démembrés. Si la parole est donnée aux témoins, le récit sera celui de la fuite, du bruit des avions dans le ciel, de la douleur face à la perte.
Nous possédons rarement des images du quotidien. Elles sont alors la vision de journalistes allant sur un terrain regarder un laps de temps déterminé ce que des hommes et des femmes traversent sur les champs de bataille. Et pourtant comment vit-on dans un pays en guerre ? Quelles dimensions prennent le corps et plus précisément l’intimité ? Il y a contrairement à ce que l’on croit une euphorie sexuelle et un appétit des sens, « des gens, là-bas, font l’amour. Obstinément. »[3] Néanmoins cet engouement prend les mêmes traits que la douleur ambiante. On ne peut faire l’amour sereinement quand notre vie est menacée. On le fait avec passion, acharnement, dans la folie de la mort. Petite mort. Violence des corps, fuite de la réalité, jeu avec la vie.
Darina Al Joundi présenta l’été dernier à Avignon Le jour où Nina Simone cessa de chanter. Coup de poing que celui que cette femme en rouge asséna à son public. Elle commence par la mort de son père, déroule les fils de son histoire, crie les contours impensables de ses différentes morts et finit dans l’exil, incontournable arrivée. Qualifiée de Révélation du festival 2007, ce texte est alors publié sous forme de récit par Actes Sud avec l’aide de Mohamed Kacimi.
Il y a évidemment l’histoire de la guerre du Liban, du Beyrouth des intellectuels à celui envahi en 1982, des nuits beyrouthines où la drogue se confondait avec l’alcool, aux caves insalubres, refuge surréaliste aux bombes. Nous ne plongerons pas notre analyse dans ces considérations même si celles-ci s’avèrent précieuses comme tout texte de témoignage. On peut lire le texte de Darina Al Joundi et y apprendre l’histoire de la guerre civile comme celle du quotidien des incessants départs. On peut y trouver des moments d’extrême violence comme des passages où on ne peut pas réprimer le rire.
Comme nous l’avons dit ce qui nous intéresse ici est la part de l’intime dans le texte. Comment se traduit l’initiation sexuelle à travers le miroir de la violence ? Quelle sexualité est donc possible en temps de guerre ?

La transgression des interdits

Il nous faut faire un tour dans le reste de la production libanaise pour comprendre à quel point le corps de l’individu devient un « champ de bataille ». Nous empruntons ce terme au film de Danielle Arbid Dans les champs de bataille[4] qui détaille par les yeux d’une enfant la sexualité d’une adolescente transgressive. Les images montrent des corps qui se frôlent et qui chavirent jusqu’à des jouissances frénétiques. L’initiation maladroite se transforme en lutte des chairs, façon de se battre contre l’autre. Cet « autre » étant à la fois l’être présent et l’absurdité de la guerre. Dans la théorie lacanienne le corps normalement divisé en plusieurs parties se trouve pris dans une « mort » totale à un seul moment, celui de la jouissance[5]. Cela seulement si elle est considérée comme excessive. De plus, dans le cas présent, c’est dans l’accumulation des interdits que la sexualité atteint cette démesure. Il y a effectivement un interdit dans le seul fait d’être femme dans la société libanaise. Représentant la tentation, elle ne doit pas souiller la réputation de sa famille par des escapades charnelles. C’est alors un double conflit dans le quotidien de la femme libanaise : le vacarme de la guerre et les paroles des voisins.
Dans Le jour où… la liberté est poussée jusqu’à l’extrême. Le père était le totem de l’indépendance, le barrage aux commérages. C’est en sa présence que ses filles boivent leur premier verre, fument leur première cigarette, achètent le premier soutien-gorge, découvrent l’érotisme.

« Il me communiquait sa passion des livres, me lisait durant des heures entières des passages de Dostoïevski, de Baudelaire, de Maïakovski ou des érotiques arabes. Pour ne pas voir la guerre, nous écumions les galeries, les librairies ou les cinémas de Hamra où j’ai vu avec lui Emmanuelle et Orange mécanique. »[6]

Aucun interdit possible, le père impose une éducation différente de celle qui est donnée aux jeunes filles à la même période.
Mais l’arrivée de l’armée syrienne sur le territoire libanais va déboussoler l’havre de paix familial. Le père d’origine syrienne se trouve pris dans les filets de l’exil perpétuel. Pas de choix entre rester et se faire tirer dessus : « Le 3 juin de la même année (…) il a pris la route qui monte vers le journal (…) il assure que la personne qui lui a tiré dessus est une connaissance. »(p.65), ou partir loin de cette violence. La mère, journaliste à Radio Monte Carlo, est la voix annonciatrice des événements de la guerre. Elle ne semble apparaitre durant cette période qu’à travers le poste de radio.
L’absence du père et de la mère combinée à la violence ambiante met en place les éléments de la destruction du corps.

La sexualité, bombe à défragmentation

Comment aimer en temps de guerre quand « Tomber amoureux n’était pas facile. Il fallait tout d’abord tenir compte de la proximité. Beyrouth était tellement démantelé, brisé en une infinité d’îlots et d’univers qu’une fille avait intérêt à avoir un amoureux habitant dans la même rue et de préférence le même immeuble, sinon son amour serait impossible. » (p.96).
Sans interdit, sans amour, la seule issue est le sexe. L’initiation sexuelle s’amorce dans la drogue avec l’aide de Maher, homosexuel. Après quelques lignes de coke, le dépucelage se fait à l’aide de ses doigts:

« J’ai pris la première puis la seconde ligne. Je me suis accroupie. Je ne me suis pas caressée le sexe, j’ai juste senti au bout de mes doigts les poils un peu drus, j’ai écarté mes lèvres, j’ai enfoncé lentement mes doigts, j’entendais le rire de mon père, je voyais le regard malicieux de Maher, j’ai senti quelque chose qui résistait, j’ai forcé. J’ai senti quelque chose couler sur mes doigts. J’ai retiré ma main, elle était rouge. La porte s’est ouverte, Maher était de retour. Il m’a embrassé sur les yeux. Dehors, la guerre n’en finissait pas. »[7]

Le rapprochement entre cet acte intime, qui doit s’amorcer dans la relation à deux mais qui est ici un jeu solitaire, à la furie de la guerre marque la brutalité du rapport à soi.
Nous pouvons déjà y voir le lien entre Eros et Thanatos qui culminera à la suite du récit « Les visites à la morgue me donnaient de furieuses envies de faire l’amour » (p.109). De plus « la sexualité implique la mort »[8] et surtout la perte de soi. L’individualité se perd dans la démesure :

« J’étais convaincue que j’allais mourir d’une seconde à l’autre, je mettais les bouchées doubles, j’étais donc affamée de tout, de sexe, de drogue, d’alcool(…) Je voulais me venger sexuellement, je faisais l’amour avec n’importe qui et n’importe où. »[9]

Et alors même quand enfin le mariage entre dans la vie de la narratrice, la sexualité ne s’exécute que face à la guerre :

« J’aimais faire l’amour sur la ligne de démarcation, dans les immeubles ravagés, aux façades noires transpercées par des milliers d’impacts de balles. J’appuyais mes mains contre les murs, et pendant que Daoud venait en moi, je lisais à la lumière des bougies les innombrables graffitis qui recouvraient les murs de ces ruines : A Marika, la pute, pour la vie. A Alya, à la mort, à l’amour. Je voyais au loin la mer et la ville fantômes et je criai à Daoud :
– Viens, viens, jouis avant qu’on nous crève. »[10]

La jouissance ressemble à cette dernière cigarette offerte aux condamnés à mort, dernier geste emporté dans la mort convoquant l’instant présent comme seule réalité. Georges Bataille le précise dans La littérature et le mal en alliant l’acte sexuel à la mort puisqu’ils invoquent un ici-maintenant effaçant l’avant-après[11]. Ce n’est alors que dans la recherche perpétuel de ce moment présent éliminateur des ravages extérieurs que les êtres pris dans un conflit aussi long que celui qu’a connu le Liban trouvent refuge et écho. Le temps n’existe plus dans un espace totalement détruit, c’est la défragmentation totale de l’être dans son rapport à l’autre.

Il y a une fureur évidente dans le texte de Darina Al Joundi. Le monde du rêve ne s’y invite pas comme c’est souvent le cas dans la création littéraire impliquant des témoignages. Par ailleurs la forme romanesque émergeant d’un texte théâtral engage le lecteur à imaginer l’impact qu’il a pu avoir sur ses spectateurs. Car ces mots que nous avons relevés ont donc été dits. Un corps les a incarnés devenant d’autant plus révélateur d’une sourde réalité.

[1] Darina AL JOUNDI et Mohammed KACIMI, Le jour où Nina Simona a cessé de chanter, éd. Actes Sud/ « Bleu », 2007, page 34.
[2] Jean HATZFELD, Une saison de machettes, éd. du Seuil, coll. Points, 2003, page 63.
[3] Wajdi MOUAWAD La courbature, Courrier International, Juillet 2006.
[4] Distribué par Mémento Ciné, Paris-Liban, 2003.
[5] Jacques LACAN, le Séminaire, Livre XX, Encore, éd. Du Seuil, 1964.
[6] Le jour où…, page 58.
[7] Ibid, page 111.
[8] Georges BATAILLE, La littérature et le mal, Paris, éd. Gallimard coll. Folio Essais, page 12.
[9] In Le jour où…, page 115.
[10] Ibid, page 117.
[11] Op.cité, La littérature et le mal, page 22.

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Wikipedia: à boire et à manger

Pour vérifier l’orthographe d’un mot, ou avoir une information succinte sur un sujet, mon premier click est machinalement sur le site wikipedia puis je tente de trouver l’information ailleurs (sur Internet ou bien comme dans « Qui veut gagner des millions » je fais appel à un ami).

Je sais que wikipedia n’est pas vraiment une source sûre mais de là à découvrir une source de revendication politique, j’en suis sidérée.
C’est tout à l’heure, lors d’un moment d’ennui au travail (marre de lire que des conneries en fait) que je suis tombée sur cette horreur après avoir lu celle-ci. Alors je n’ai pas compris..Si je n’y connais rien ou si je ne fais pas attention à la langue et à ses particularités, je ne vois peut-être qu’un texte informatif sur un sujet donné…mais pourtant…pourtant….

Lisez plutôt ceci

Pétassement votre

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Le salon du livre 2010

Pour les 30 ans du Salon du livre qui aura lieu du 26 au 31 mars à la Porte de Versailles, l’événement est de taille: 90 auteurs sont invités.

Je vous conseille de bien regarder le programme qui recèle bien des trésors!

Pétassement vôtre

Des couples de stars

Sont-ils ensembles ou pas?

Internet fait et défait des couples à une vitesse vertigineuse. Et comme toute pétasse qui se respecte, je vous laisse quelques rumeurs en cours:

Marie Drucker et Gad Elmaleh (non!!!!!! C’est pas vrai?!!!! Sérieux?????):

Carla Bruni et Benjamin Biolay (mais il est carrément moche , et elle ça se fait pas hein????)

Voilà pour l’instant!

Pétassement vôtre!

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Rencontre avec Florence Aubenas

La librairie La Hune organise le mardi 9 mars une rencontre avec Florence Aubenas pour son dernier livre « Quai de Ouistreham ».

Vous trouverez bientôt une critique de ce livre sur ce blog.

Pétassement vôtre

Rencontrer Kitano


Takeshi Kitano a mille visages et cinq mille doigts.

D’abord humoriste sur scène puis provocateur vedette du petit écran, acteur à la télévision et au cinéma, cinéaste aussi intuitif que génial auteur de films de gangsters épurés (Sonatine, Hana-bi…), d’une romance adolescente (A Scene At the Sea), d’une pochade obsédée par le sexe (Getting Any ?), d’un conte mélodramatique (Dolls), d’un film de sabre (Zatoichi), de comédies auto-parodiques (L’Été de Kikujiro, Takeshis’…), il est également peintre, romancier, éditorialiste, chanteur à ses heures…

Sa double signature, « Beat Takeshi » pour la télévision et la comédie, « Takeshi Kitano » pour le cinéma et la création sérieuse, ne saurait suffire à organiser ses identités multiples. Nul autre que lui ne va aussi loin dans l’expérience des contraires, ne met à ce point sa création, son image et sa raison en jeu.

Parallèlement à l’exposition Beat Takeshi Kitano, Gosse de peintre que l’artiste a conçue pour la Fondation Cartier, le Centre Pompidou présente en 40 films, téléfilms et documents, pour moitié inédits, la rétrospective la plus complète jamais réalisée à ce jour de son travail de cinéaste et d’acteur.

Pour l’inaugurer, une rencontre exceptionnelle avec Takeshi Kitano, qui vient parler de son travail en public au fil d’un dialogue avec un cinéaste complice, Jean-Pierre Limosin.

Programme

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Chronique d’un racisme ordinaire

Je suis une pétasse avec des cheveux bouclés, longs, un grand front, des pommettes bien hautes, un grand nez sémite comme on dit. Quand on me regarde on détermine difficilement mon lieu d’origine. Je n’ai pas vraiment une gueule d’arabe, mais à y regarder de plus près, hé ben on peut déceler une pointe d’arabité.. Enfin on pense le faire, parce qu’on me donne simplement un semblant de pays d’origine: « Tu viens d’un pays arabe toi! ».

Alors je me fonds en explications sur l’incroyable nombre de pays arabes, tentant vainement de mettre en avant les différences entre le Maghreb et le Moyen-Orient et le Moyen-Orient avec le Proche-Orient, en appuyant sur la belle richesse qui découle de cette diversité…

Rien à faire! Personne ne comprend et tous me renvoient à une définition bien orientaliste de mes origines…C’est un véritable déversement de blague proche d’un racisme ordinaire qui découle de ces discussions. Pour finir sur un cinglant: « En tout cas c’est super bon la bouffe libanaise! » Aouch! le coup fatal est porté!

Je n’avais pas remarqué ma différence avant d’intégrer le monde du travail, lieu de mélange où l’on passe la majorité de notre temps et qui nous fait souvent regretter les années lycées.

C’est à partir de ce moment-là que les blagues ont fusées:

-« c’est le bordel ici, c’est Beyrouth, hein L.? hahahah »

-« mais vous égorgez des moutons, c’est par vengeance des cheveux bouclés que vous tentez désespérément de lisser hahahaha »

-« ben en même temps s’il y a une nouvelle guerre, c’est pas si grave, vous y êtes habitués. hahahah »

Je vous épargne le reste des blagues, non seulement elles sont douteuses mais en plus elles ne sont même pas drôles.

Donc un jour, j’ai juste expliqué à un mec que je me définissais autrement, en tout cas je l’ai renvoyé à la lecture de Amin Maalouf pour comprendre qu’une identité ne se construit pas à partir du lieu d’où l’on vient mais des univers que l’on traverse.

Encore une cause perdue puisqu’il m’a répondu, comme d’habitude: « j’aime vraiment beaucoup votre bouffe, t’as des adresses de restaurants sur Paris? »…

Certains me diront que j’exagère…Que le propre des immigrés est la position de la victime, et qu’il faut cesser avec ce positionnement qui ne mène à rien. Je réponds inlassablement que je ne me sens pas victime avant que l’on colle une identité à ma peau, que je n’aime pas qu’on me définisse d’un point de vue spatial, que cela me renvoie à ce que je ne suis pas, ce que je ne serai peut-être jamais, que j’en ai marre qu’on me parle de Hommos, chawarma, taboulé (mais pas le marocain hein, celui avec beaucoup de persil coupé très fin…pffff), de K-Maro, de Mika, de Shakira, que je préfère de loin si on devait donner des références à cette partie de mon identité, que l’on me parle d’Amin Maalouf, de Georges Corm, de Roger Assaf, de Fairuz…. Mais je me rends vite compte que c’est bien trop demander.

Je n’inclus pas dans cette critique les curieux, ceux qui veulent découvrir et qui me posent des questions, parfois de manière maladroite, mais toujours dans un souci de connaissance; eux, je les remercie.

Le climat nauséabond perpétré par le magnifique succès du Débat sur l’identité nationale n’a pas vraiment aidé les immigrés ou nouveau français, les plaçant dans un discours de non-appartenance au pays d’accueil ou tout simplement du pays où ils sont nés, j’entends par là la France, en avançant justement des arguments semblables à l’exotisme du racisme ordinaire.

Alors ce racisme ordinaire est-il l’œuvre de vrai raciste ou juste de portes-drapeaux du pas politiquement correct?

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